Jusqu’ici, c’était simple. Le réalisateur, guidé par le scénario, décide avec son chef-opérateur du contenu de ce cadre que le cinéma hérite de la photographie. Avec les premières expériences de documentaires ou de fictions en 360°, on se demande à nouveau : « où poser la caméra ? », mais cette fois c’est le spectateur qui décide de ce « cadre » hérité de l’oeil humain. Au risque de manquer l’action décrite dans le scénario. D’où la nécessité de réviser la manière dont on raconte une histoire, voire même renoncer à l’idée de raconter une histoire selon les anciens canons.
Les journalistes eux-mêmes sont confrontés au problème de la narration. Déjà, on abandonne les montages trop courts, les plans de 3 secondes façon journal-télé, car l’immersion demande du temps. Finis, les récits linéaires ? Des tests sur de chanceux utilisateurs ont également révélé que la proximité des personnages leur était désagréable. L’expérience est dominée par le « FOMO » la peur de manquer une information. Plus de réflexions dans « Disrupting the narrative: Telling stories with 360-degree video« , un article de Caroline Scott à lire en version originale sur Journalism.co.uk.