Harley Quinn : les gros mots

C’est fini entre le Joker et Harley Quinn. La jeune super-vilaine a décidé de monter sa propre bande et de s’émanciper de l’homme qui rit. Pour cela elle fait appel à Poison Ivy, Clayface et d’autres méchants moins connus. Harley en quête de reconnaissance de ses pairs va se heurter à une ville de Gotham City décadente et complètement aux mains d’autres super-criminels.

Vulgaire ! C’est inattendu de la part de DC Comics (la marque qui possède Batman, Superman, etc.) qui enchaîne depuis des années des dessins animés d’une grande fadeur. Pour mémoire, Harley Quinn est apparue la première fois dans une série pour enfants/ados du dimanche matin dans les années 90. Depuis, son langage s’est dégradé en un festival d’insultes. Même les personnages habituellement bénéfiques se retrouvent sous une forme avilie. Le commissaire Gordon est alcoolique (et mal rasé) et Batman est aux abonnés absents. Il y a une claire volonté de choquer. Est-ce que cela suffit à faire une histoire ? A peine. Et on adhère beaucoup moins aux objectifs des personnages qui se fraient leur chemin à coup d’ultraviolence et de gros mots. La grossièreté ne devrait pas être l’ingrédient principal du dessin animé pour adulte, en particulier de celui-ci. Au contraire, elle marque un côté régressif et peine à remplacer un humour qu’on aurait voulu moins antipathique.

Harley Quinn. Série développée par Justin Halpern, Dean Lorey, Patrick Schumacker. Etats-Unis, 2019.


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