Kate Kane, la cousine de Bruce Wayne, revient à Gotham City pour rejoindre les rangs d’une police privée dirigée par son père. Batman a quitté la ville trois ans auparavant. Au même moment, une super-vilaine terrorise la ville. Par un enchaînement de circonstances, elle découvre le secret de son cousin et décide d’enfiler le costume de super-héroïne (costume “parfait une fois qu’il sera porté par une femme”). Kate est aussi amoureuse de Sophie, qui travaille avec le père Kane, avec laquelle elle a entretenu une liaison pendant l’école de police au risque d’être exclues. Pour conserver sa place, Sophie a dû nier son homosexualité, et au grand dam de Kate, elle est mariée, à un homme.
Batwoman est un tract maladroit pour une meilleure représentation des LGBT à l’écran avant d’être une série qui raconte une histoire. Inspirée de la BD qu’on n’a jamais lu, le personnage semble fidèle à ses racines. Mais il pâtit du traitement infligé par Greg Berlanti, également producteur de Flash et Supergirl. Les trois séries sont des romances guimauves pour ados. Mais ce Batwoman a quelque chose en plus : une incroyable enfilade de coïncidences. Tous les personnages partagent un lien de parenté, professionnel ou amoureux. Au sixième épisode, Batwoman affronte une autre héroïne masquée qui s’avère être la fille d’Alfred Pennyworth, le fameux valet de la famille Wayne. A ce moment là, le scénario a épuisé toute notre tolérance à l’invraisemblable, alors on change de chaîne.
Batwoman. Créée par Caroline Dries. Etats-Unis, 2019.