Réveillez-vous les Français : en ce lundi 27 février de l’an de grâce 2012, la mecque du cinéma a consacré le réalisateur de The Artist et son interprète principal.
Michel Hazanavicius et Jean Dujardin sont repartis de la cérémonie des Oscars, qui s’est tenue cette nuit à Los Angeles, avec dans leurs bras les trois statuettes les plus convoitées du monde (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur). Même si les lauréats furent nombreux et divers, on retient surtout la victoire de ce film improbable car muet, sans couleurs, sans 3D mais avec une moustache. Un véritable camouflet pour Martin Scorsese et Steven Spielberg, parrains et patriarches du cinéma américain qui avaient pourtant sorti l’artillerie lourde (Hugo Cabret et Cheval de guerre). Soit la victoire de l’émotion et de la simplicité sur la technologie et la grandiloquence.
Le talent de Michel Hazanavicius a éclaté à la face du public français, peut-être moins à celle des décideurs-financiers, dès le début des années 90 avec son Grand détournement qui fut en réalité une oeuvre pirate. C’est le café-théâtre qui révéla, à peu près à la même époque, celui de Jean Dujardin. Cette accession au sommet pourrait avoir des conséquences sinon bizarres au moins drôles pour le cinéma franco-américain, dans les années voire même dans les mois à venir.
Pour découvrir la liste complète des lauréats des Oscars, merci d’aller sur Wikipedia. Les répétitions, motionmedia.fr laisse cela aux acteurs, petits et grands.
Photo : d’après Première/AMPAS.