C’est un contrat qu’on signe avec le film, la pièce de théâtre, le roman : on abandonne l’esprit critique et le réalisme le temps de la représentation. Ce qui permet d’entrer de plain-pied dans l’univers imaginé par le ou les auteurs, de vivre l’action et de s’ouvrir aux émotions. L’idée a été formulée la première fois sous la plume de Coleridge, un essayiste et auteur britannique, en 1817. Christopher Nolan ne vit que de ça. Son Batman pourtant si réaliste est impossible dans le monde réel, et encore plus celui de Tim Burton. Et pourtant nous acceptons de mettre en off notre esprit critique. Cette pirouette mentale que nous faisons automatiquement, nous permet aussi de croire dans les comédies ou les drames dont les situations ou la nature des protagonistes sont trop extraordinaires. Ce qui est beau, d’une certaine manière, c’est que ce contrat entre la fiction et nous est signé dans nos têtes depuis la toute petite enfance, quand les grands ont commencé à nous raconter des histoires qu’on leur avait raconté quand ils étaient petits.
Qu’est-ce que c’est “suspension de l’incrédulité” ?
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