Les bandes-annonces du futur
On 5 septembre 2014 by rachidouadahToutes les bandes-annonces viennent du futur car elles vantent les qualités des films à venir. Faisons bref mais le-faisons bien avec quelques « trailers » patiemment sélectionnés.
Commençons avec Abel Ferrara. Le cinéaste maudit au point d’être réduit à filmer Depardieu en DSK len 2013, présente ce qui sera probablement le xanadu de sa carrière : un biopic – plutôt un deathpic – sur les dernières heures de Pasolini, assassiné le jour de sa mort le 2 novembre 1975. Willem Dafoe joue Pasolini, sur un texte coécrit par Maurizio Braucci également scénariste de Gomorra. Selon le jargon en vigueur, un film très attendu, projeté actuellement à la Mostra de Venise où nous ne sommes pas.
The Imitation Game s’oriente finalement vers une romance à trois sur fond de guerre et de naissance de l’informatique. Inévitable Benedict Cumberbatch dans le rôle du génie, mais aussi Keira Knightley dans celui de Joan Clarke, alibi hétéro du héros, et anonyme petite-main de la grande machine à compter des trucs. Sortie française le 28 janvier 2015.
Birdman, on se l’était laissé de côté pour l’apprécier en dehors du buzz que son trailer a suscité. Alejandro Gonzalez Innaritu narre les délires d’un acteur déchu ayant autrefois joué le rôle d’un super-héros. C’est forcément Michael Keaton qui s’y colle. On se méfie quand même d’Innaritu, n’oublions pas que c’est ce type qui fait le même film depuis 21 Grammes et a réalisé le premier spot de pub de Facebook. Mais le concept de Birdman et le casting qui le porte sont enthousiasmants. Un film très attendu, pour le 28 janvier.
Monsters 2: Dark Continent prolonge artificiellement Monsters, le film fauché et sensible qui a servi de CV à son réalisateur pour être embauché sur le dernier Godzilla. Le premier Monsters était tout en retenue et centré sur deux personnages. Cette fois, nous suivons des soldats américains envoyés sur un « continent sombre » qui n’est pas l’Afrique.
Dans Loin des hommes, on est dans le choc des civilisations selon Camus. Aragorn (Viggo Mortensen), un instituteur français dans un village algérien, devient l’ami d’un arabe du coin qui avait déjà été torturé dans Zero Dark Thirty (Reda Kateb). Et à un moment, les Orcs de Sauron déclenchent une guerre sans merci car ça se passe en 1954 pendant les « évènements ». Cette rencontre improbable entre un écrivain, l’Histoire, deux acteurs, est très dans le « crossover » (le croisement), donc on peut dire que selon certain de nos critères, c’est un film très attendu.
Continuons dans le croisement, on va même dire dans la – ouvrez les guillemets avec des pincettes – « mixité ». Mais pour ce trailer là, on met les warnings. Intouchables 2, des mêmes réalisateurs-auteurs, montre comment deux êtres très différents, elle, handicapée sentimentale, lui, handicapé social, elle, blanche et bobo, lui noir et sans-papiers, comment ces deux personnes si dissemblables, vont arriver (ou pas) à se toucher dans tous les sens du terme. Le rôle de François Cluzet est interprété par Charlotte Gainsbourg, et celui d’Omar Sy est tenu par Omar Sy lui-même. Comme tous les films voulant montrer, même sur le ton de la comédie (ou « feel-good movie »), des réalités sociales, on craint certains clichés et les effets négatifs sur la représentation des bobos parisiennes dans l’esprit des Français. Un film attendu, au tournant.
Si le personnage de Charlotte Gainsbourg dans Samba des frères Toledo et Nakache est victime d’un burn-out c’est parce que c’est une maladie réservée aux blancs, c’est bien connu. C’est sans doute parce qu’il est blanc que le personnage de Houellebecq dans Near Death Experience souffre lui aussi de ce mal contemporain. Dans un exil métaphysique et en short cyclique il va sans nous livrer de puissantes réflexions sur le malaise civilisationnel et enfin se délivrer de sa condition d’écrivain maudit comme Ferrara et Pasolini. Benoit Délépine et Gustav Kerven réalisent cette chose classée « X » à venir le 10 septembre.
Pour terminer, une étrangeté : le héros d’Un illustre inconnu est si transparent que même son nom est composé de deux prénoms. Ce manque de personnalité lui permet d’endosser finalement tout un tas de personnalités. Un rôle idéal pour un comédien, et ce comédien c’est Mathieu Kassovitz. Autant le dire, un film très attendu, en salles dès le 19 novembre.
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