Un jeune coucou éjecte ses petits frères adoptifs du nid. L’image d’après on fait connaissance avec Gemma et Tom. Elle est institutrice, habituée à travailler avec des enfants et lui est un jardinier outillé. A la recherche d’un logement, les deux trentenaires visitent une agence immobilière qui leur propose la maison numéro 9 d’un lotissement pavillonnaire où tous les bâtiments et les rues sont identiques. Même les nuages ont l’aspect… de nuages qui n’évoquent aucune forme. L’agent immobilier détale et les laisse seuls. Ils tentent de refaire le chemin dans le sens inverse mais le quartier est un vrai labyrinthe qui les ramène sans cesse à leur point de départ. Ils sont coincés et ils ne sont pas seuls. Une force mystérieuse leur livre de quoi manger et vivre et un jour, un bébé. Le message sur le carton dit : “élevez-le et vous serez libérés”.
Charge directe contre le conformisme et la famille, Vivarium nous a laissé sur notre faim. On accepte le principe proche d’un épisode de la Quatrième dimension (ou de Black Mirror, série sur laquelle le réalisateur a fait ses premières armes) mais on est confronté à l’invraisemblance du concept. On entre dans le premier acte à vitesse grand V alors qu’il est déjà trop tard pour les protagonistes. On sait par Lynch que toutes les questions posées par un récit n’ont pas vocation à trouver des réponses. Mais Vivarium finit par une boucle, et le spectateur comme les personnages finit par tourner en rond.
Vivarium. Scénario : Garret Shanley, Lorcan Finnegan. Réalisation: Lorcan Finnegan. Etats-Unis/Irlande/Danemark/Belgique, 2019.