Magne était un adolescent comme les autres jusqu’à ce qu’il revienne dans le fjord qu’il a connu enfant. Chaque jour qui passe, il se découvre des pouvoirs surhumains : force, rapidité, agilité, etc. Pour autant, il n’enfile pas la cape d’un super-héros mais les attributs du dieu Thor. En même temps qu’il s’intègre dans son nouveau lycée, Magne va devoir affronter les réincarnation de géants nordiques dont le but est de détruire non seulement la Norvège mais toute la planète.
C’est toujours une joie d’accueillir une nouvelle série non-américaine car les diffuseurs historiques que sont les chaînes de télévision et les goûts présupposés du public nous ont longtemps privés de cette diversité. Toutefois, on ne va pas dire amen à tout ce qui viendrait d’ailleurs sous prétexte que ça vient d’ailleurs. Ragnarök ressemble à Dark qui se déroulait dans une petite ville allemande et aussi aux films de la série Twilight. Les protagonistes sont en effet des lycéens immortels. C’est là un des défauts majeurs de Ragnarök, le manque de réalisme des situations ajouté à de mauvaises bonnes intentions. Ragnarök joue sa carte politique sans subtilité. De même que la série introduit un personnage lesbien très vite évacué de l’intrigue, elle rabâche presque lourdement un message environnemental. C’est d’ailleurs la meilleure idée : les géants nordiques sont devenues des entreprises polluantes dont dépendent les populations locales pour leur survie, paradoxalement. On salue l’effort mais pour apprécier l’histoire, on attendra la saison 2 ou une autre déclinaison de la mythologie scandinave.
Ragnarök. Créée par Adam Price. Danemark, 2020.