Dans un 19e siècle imaginaire, un royaume de type britannique sur-exploite des créatures magiques chassées par une guerre. Clara Delevingne joue une “réfugiée féérique” partie pour survivre et se venger de son ex-mari, Orlando Bloom, un humain au passé trouble. C’est tout et c’est déjà trop.
Malgré le cachet cinématographique et les prétentions de Carnival Row, le spectateur sera tenté de stopper le visionnage au troisième épisode, après la scène de sexe gênante entre les deux acteurs de cinéma sus-cités. Si on apprend beaucoup sur l’orgasme féerique, la série est plus taiseuse sur le sujet du racisme dont elle s’est drapée pour faire comme les grandes. Le mélange des trois genres, l’enquête, la fantasy et l’horreur lovecraftienne plus le message humaniste, ne produit pas l’effet escompté. Les amateurs se tourneront vers la bande-dessinée A study in Emerald (Une étude en émeraude, 2003) de Neil Gaiman qui mêle habilement le “mythe des Grands Anciens” et l’univers de Sherlock Holmes. Mais que voulez-vous ? Ils ont pris le scénariste de Pacific Rim.
Carnival Row. Série créée par Travis Becham et René Echevarria. Etats-Unis, 2019.