« A l’Est » est le second livre biographique de MC Jean Gab’1. Une virée dans la délinquance des années 80 façon GTA.
Artiste, rappeur, musculeux, écrivain : c’est que tout ce que Jean Gab’1 est aujourd’ui, à l’aube de la cinquantaine. Et il y a ce second livre qui raconte un épisode de quelques mois de sa vie de braqueur, « décidée et non subie« , entre les frontières des pays d’avant la chute du Mur. Un Noir, un « noireaud », dans le Berlin coupé en deux entre schleux et ricains, qui apprend à postillonner toutes les langues de par ses séjours dans des pays ou des cellules étranges. Dans une gouaille unique – totalement différente d’Audiard – il raconte ses frasques dans un périple à travers l’Allemagne et la Turquie. Un « simple » vol de voitures en gros entre les deux blocs. Une fois que le gus a récupéré sa monnaie, direction Chicago ou règne une autre culture du crime.
Dur de ne pas penser à ce jeu, GTVA 4 (extrait ci-dessus). L’auteur évidemment n’a aucune culture gamer. C’est un enfant de la DDASS, un viveur, voire un suriviveur. Parce que le jeu s’inspire du réel, les deux présentent presque la même structure linéaire sauf que les « personnages » de Gab’1 réagissent comme des humains soumis aux choix, aux besoins, aux érections, aux trous de balles aussi. « Je n’ai pas écrit ce livre pour plaire, j’ai mis mes tripes sur la table » nous déclare l’auteur. Voilà qui explique la structure chronologique du livre : Gab’1 n’essaie pas de jouer au raconteur d’histoire. Il le répète depuis des années : il « n’est pas une putain« .