Le site de référence des faiseurs d’images de la génération digitale lance sa « tv » rien que pour les yeux. Et pour le coeur aussi.

Si vous ne connaissez pas encore Fubiz, c’est le moment de faire connaissance avec un webzine incontournable depuis 2005. « Source quotidienne d’inspiration » pour les publicitaires en mal d’inspiration – notamment – Fubiz est fréquenté par un bon millions d’internautes chaque mois. On y vient pour le plaisir, mais aussi pour se tenir au courant des dernières tendances du graphisme, de l’animation, de la pub, du design, de tout ce que nous appelons le motion media, et de la création visuelle en général. Cette première émission de 8 minutes composée d’extraits et d’une interview facilite finalement la consultation d’un site trop riche pour être balayé d’un regard.

C’est clair, on en prend toujours plein la vue sur les pages mises à jour par Romain Colin. A tel point que les mots ne suffisent pas à dire les images. Les mots, Fubiz en fait grande économie. Et ce n’est pas plus mal. Mais ils restent importants. Aussi, « tv » est un choix malheureux pour décrire ce premier essai vidéo d’un média ultramoderne. La télévision (tv) c’était avant. D’ailleurs, c’est Orange qui parraine ce programme. Orange est une marque de France Télécom, souvenez-vous, cette entreprise nationale qui fit tout ce qui était en son pouvoir pour freiner le développement d’internet sur ses plates-bandes. Soit, on a tous fait des erreurs dans notre vie… Et les mots s’imposent à nouveau à Fubiz à travers le commentaire dit par une voix féminine qui est sans doute la speakerine officielle des ascenseurs des hôtels Carlton. Cet essai révèle en filigrane la culture que représente Fubiz. Ni légère, ni superficielle, peut-être un peu « easy » (à l’instar de l’easy listening au sens noble, mais sans aspérités), elle se caractérise par sa sensualité, dans le sens que, les images que, vous allez voir, sont le travail de gens qui, perçoivent le monde par les quatre ou cinq sens, et assez peu, par le raisonnement, pur. Alors, si elle parle peu à l’intellect, cette première Fubiz tv capte entièrement l’attention, et effleure pas mal le coeur.

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