Godddard : la 3D n’a pas dit son dernier mot

Un morse comme les autres, ici photographié dans son environnement naturel.
Un morse comme les autres, ici photographié dans son environnement naturel.

Le dernier film de Jean-Luc Godard a été tourné en 3D. Et même qu’on y entend parler un chien.

L’auteur phare de la Nouvelle Vague et réalisateur de l’ovni Film Socialisme s’était déjà exprimé sur son projet de tourner en relief, dans les pages de Die SonntagsZeitung, hebdomadaire suisse. Il y déclarait en 2010 vouloir s’essayer à la 3D car comme tout nouveau territoire, celui-ci n’a pas encore de lois établies. Quant à l’histoire. Le pitch du Maître laisse sans voix : « C’est un homme et une femme qui ne communiquent plus dans le même langage. Alors à un moment, le chien qu’ils sont en train de promener s’en mêle et se met à parler. Le reste est simple« .

Le casting est composé d’un quintet d’inconnus dont les visages ne le sont pas totalement puisque le spectateur les aura croisé dans des rôles secondaires à la télévision et au cinéma. Il s’agit de Héloise Godet, Zoé Bruneau, Kamel Abdelli, Richard Chevalier et Jessica Erickson. Certains critiques espèrent de ce « premier film d’auteur en 3D » qu’il représente une vraie alternative au feu d’artifices artificiel de Martin Scorsese, Hugo Cabret. La comparaison est maladroite, car les démarches artistiques respectives des deux réalisateurs ont autant de points communs qu’une voiture et une tomate. Déceptions ou futures pierres blanches de l’histoire du cinéma, on ne peut accueillir qu’avec enthousiasme les premiers pas en relief de ces patriarches de la narration par l’image animée. Adieu au langage, puisque c’est le titre du film de Monsieur Godard sera présenté au Marché du film de Cannes.


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