Duck and Cover : comment (ne pas) survivre à la bombe

Il y a comme une ambiance « guerre froide » dans la géopolitique mondiale depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Poutine.

Cette « opération spéciale », comme ils disent, est assortie d’une promesse de recourir à l’arme nucléaire si un pays tiers, a fortiori un membre de l’OTAN, se donnait la mission d’intervenir. On n’y était pas, mais ça rappelle furieusement l’année 1952, quand on disait aux écoliers américains qu’il suffisait de plonger et de se couvrir (duck and cover) pour échapper à la bombe A. Et pour que le message soit bien assimilé, il est incarné par Bert la tortue, un animal prudent par nature et capable de se retirer dans sa carapace au moindre danger. Donc il faut faire comme Bert : quand tu vois le flash lumineux caractéristique d’une attaque nucléaire, plonge et couvre-toi. Le but de ce court-métrage de propagande était aussi de rassurer les populations civiles, voire les conditionner à vivre sous la terreur quotidienne. Cette histoire-là s’est terminée en 1991, après la chute du mur de Berlin et l’éclatement de l’Union Soviétique. Mais depuis fin février 2022 et le début de la guerre contre l’Ukraine, Vladimir Poutine, nostalgique de l’URSS, a remis au goût du jour la menace nucléaire. Et nous on sait ce qu’il ne faut pas faire pour survivre à la bombe.

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