Druillet X Sheller = Excalibur
On 3 mars 2015 by rachidouadahCela faisait déjà 20 ans que les deux artistes s’étaient promis une collaboration quand ils entament la production d’Excalibur en 1987. Le souvenir laissé par ses rares diffusions à la télévision ne le rend que plus exceptionnel, d’autant qu’un long making-of de qualité a émergé sur le web en 2013. Excalibur a surpris les téléspectateurs pour plusieurs raisons.
Il était d’abord parmi de ces premiers clips à utiliser des images de synthèse. Le réalisateur n’est pas allé jusqu’à les mélanger à des images réelles : opération trop coûteuse pour l’époque. Mais tout l’univers de Druillet prend un volume inédit. Pour les plus jeunes, Druillet c’est Loan Sloane, Salamboo… Et Sheller, c’est le chanteur pop qui s’avoue fatigué d’enchainer des succès populaires. Dès lors, Excalibur ne pouvait être qu’un objet unique, composé comme une symphonie, il est aussi produit avec les moyens dignes d’un Peter Jackson du moment (le bricoleur qui a mis en image l’hexalogie de Tolkien aujourd’hui, tandis qu’il jouait avec du plastique dans Bad Taste la même année). On peut dire que Excalibur, fable mélangeant le futurisme expressionniste de Druillet au moyen-âge sombre suggéré par la musique de Sheller a été a un de ces rendez-vous raté entre le cinéma français et toute la part d’imaginaire qu’il a abandonné au marché anglo-saxon. Tout cela sur fond d’un conflit entre un père Roi et son prince de fils, des guerres, des dieux, des nains, et une femme au milieu. Est-ce la Guenièvre de la légende arthurienne ou l’Hélène de Troie ?
Et puis un matin de février 2014, nos confrères du Parisien publient une interview de Philippe Druillet à l’occasion de la sortie de son livre. Dans l’entretien intitulé sobrement « Mon père, ce collabo« , il a le courage de raconter une partie de ce qu’a été son enfance, dans la haine, et aussi l’épisode tragique du décès de sa femme à l’âge de trente ans en 1975 (Delirum : autoportrait, ed. Les Arènes). Ces éléments permettent de mieux appréhender aujourd’hui émotionnellement cet Excalibur. Pour en savoir plus, et palier à la mauvaise qualité de la vidéo, le making-of ci-dessous comblera les plus curieux (merci à son auteur).
Archives
- juillet 2021
- juin 2021
- mai 2021
- mars 2021
- février 2021
- décembre 2020
- novembre 2020
- octobre 2020
- septembre 2020
- août 2020
- juin 2020
- mai 2020
- avril 2020
- mars 2020
- février 2020
- janvier 2020
- décembre 2019
- novembre 2019
- octobre 2019
- septembre 2019
- août 2019
- juillet 2019
- juin 2019
- mai 2019
- avril 2019
- mars 2019
- février 2019
- janvier 2019
- décembre 2018
- novembre 2018
- octobre 2018
- septembre 2018
- août 2018
- juillet 2018
- juin 2018
- mai 2018
- avril 2018
- mars 2018
- février 2018
- janvier 2018
- décembre 2017
- novembre 2017
- octobre 2017
- septembre 2017
- août 2017
- juillet 2017
- juin 2017
- mai 2017
- avril 2017
- mars 2017
- janvier 2017
- décembre 2016
- novembre 2016
- octobre 2016
- septembre 2016
- août 2016
- juillet 2016
- juin 2016
- mai 2016
- avril 2016
- mars 2016
- février 2016
- janvier 2016
- décembre 2015
- octobre 2015
- septembre 2015
- juillet 2015
- mai 2015
- avril 2015
- mars 2015
- février 2015
- janvier 2015
- décembre 2014
- novembre 2014
- octobre 2014
- septembre 2014
- août 2014
- juillet 2014
- juin 2014
- mai 2014
- février 2014
- janvier 2014
- décembre 2013
- novembre 2013
- octobre 2013
- septembre 2013
- août 2013
- juillet 2013
- juin 2013
- avril 2013
- mars 2013
- février 2013
- janvier 2013
- novembre 2012
- octobre 2012
- septembre 2012
- août 2012
- juin 2012
- mai 2012
- avril 2012
- mars 2012
- février 2012
- janvier 2012
- janvier 2010